Comment améliorer l’accès aux cartographies pour les déficients visuels ?
Écoutez l'interview d'Anke Brock
Anke Brock
Aujourd’hui, la mobilité est au cœur de nombreux travaux de recherche. Pour se déplacer dans un environnement inconnu, on a de plus en plus souvent recours à des technologies numériques. Si ces évolutions contribuent à améliorer, faciliter l’orientation et la navigation des individus, ces dispositifs — interactifs pour la plupart — ne prennent pas toujours en compte les difficultés que peuvent rencontrer certaines personnes au quotidien, par exemple celles atteintes d’une déficience visuelle.
Comment rendre ces outils interactifs accessibles aux déficients visuels ? Pour Anke Brock, la réponse paraît évidente : c’est en amont, dès la phase de conception de ces dispositifs numériques, que leurs concepteurs doivent imaginer leurs possibilités d’utilisation suivant les handicaps. Dans le cas présent, la déficience visuelle varie de la cécité complète (personnes non-voyantes) à une multitude de restrictions des capacités visuelles (personnes malvoyantes). De fait, les représentations géographiques sous forme de cartes visuelles sont souvent inaccessibles aux déficients visuels. À l’origine, ces cartes étaient représentées par des cartes en relief et en braille. Mais comme nous l’explique la chercheuse, seuls 15% des déficients visuels lisent le braille. Pour répondre à cette problématique, les cartes interactives — basées sur des tables multi-touch et des cartes tactiles — représentent une solution intéressante sur laquelle la jeune chercheuse s’est penchée.
Quels sont les enjeux scientifiques autour de ces travaux ? Les défis ? Les difficultés rencontrées ? Anke Brock fait le point avec nous sur ce sujet.
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Joanna Jongwane
Rédactrice en chef d'Interstices, Direction de la communication d'Inria